Planète-Douance

Identification du haut potentiel, hétérogénéité, dyssynchronie. Mehdi Liratni, docteur en psychologie

L’identification du haut potentiel dans notre culture, nous dit Mehdi Liratni, se fait par le QI, ce en terme de compétences plutôt académiques. Les compétences langagières, les compétences liées au raisonnement et les compétences de mémoire sont les marqueurs majeurs qui seront investigués lors d’un test de QI. Les enfants à haut potentiel intellectuel, dans les recherches qui ont été faites ces 15 dernières années, montrent souvent une hétérogénéité de leur fonctionnement intellectuel, à savoir des écarts assez importants dans les différents domaines investigués.

Souvent, et à tord, cette hétérogénéité est mise en cause dans les difficultés que peuvent rencontrer les personnes à haut potentiel. La plupart des études nord-américaines et asiatiques, montrent que les enfants et les personnes à haut potentiel sont plutôt des personnes qui vont bien. Elles ont une bonne qualité de vie, des métiers épanouissants, et une réussite de leur vie affective et sociale.

Il faut savoir que l’hétérogénéité dans le profil d’un test, n’est pas synonyme de pathologie ou de mal-être. Par contre, des dyssynchronies, en d’autres termes les décalages existants entre l’intelligence, et par exemple la socialisation, la gestion des émotions, la vie affective, peuvent poser problème dans la vie  sociale d’un haut potentiel. Mais ce n’est pas une fatalité, ces décalages peuvent perdurer, sans être pour autant à l’origine de difficultés psychologiques.

Quand un haut potentiel est décelé il faut faire en sorte que la personne puisse s’épanouir dans les domaines académiques et ses centres d’intérêts privilégiés, mais aussi, ne pas négliger tous les autres aspects du développement, psychomoteur, social, émotionnel, et affectif.

DP