Que sont les tests ?

 

Presque tous les psychologues interviewés dans le cadre de Planète Douance le disent : à la moindre suspicion de haut potentiel, il faut passer un test. WAIS III pour les adultes et WISC IV pour les enfants de 6 à 16 ans et 11 mois, en attendant l’arrivée imminente du WISC V en France, et enfin le WPPSI-III qui est la forme pré-scolaire du test et qui s’adresse aux enfants de l’âge de 2 ans & 6 mois, à 7 ans & 3 mois[1].

C’est le passage obligé pour définir la douance et donc faire reconnaître les surdoués comme des êtres normaux dotés d’une particularité cognitive, au même titre qu’il y a des gros, des blonds, des lunetteux, etc..

C’est à partir de cette identification que les personnes à haut potentiel seront reconnues, que cette particularité du cerveau sera banalisée, suite aux nécessaires ajustements sociétaux.

C’est à partir de ce qui permettra cette identification que la banalisation sera possible, et il importe que dans le flou ambiant les surdoués échappent à une classification psy de type DSM.

Comment pourraient-ils prétendre avoir une place légitime dans cette société s’ils sont étiquetés (et pire soignés !) comme ayant un trouble MENTAL ?

Il permet d’aider l’enfant ou l’adulte à mieux se connaître, à s’accepter comme tel et à se revaloriser lorsque la confiance en soi est déficitaire. Connaître ses points faibles permet d’y travailler, savoir qu’il y a aussi des points forts est gratifiant.

Les tests cités plus haut sont les seuls agréés par L’EN et ils doivent être d’actualité, c’est-à-dire recevoir cette dénomination de IV (et bientôt de V[2]), le WISC III étant obsolète, il est recommandé de le rejeter. Un test passé dans le privé peut coûter de 150 à 300 euros et on est en droit d’attendre d’un professionnel qu’il se soit procuré le matériel le plus récent.

Le Wisc IV

Le test de Quotient Intellectuel nommée WISC IV et destiné aux enfants se répartit en 4 indices composés de sous-groupes appelés subtests :

– Compréhension Verbale (Similitudes, Vocabulaire, Compréhension). Cet indice est un bon exemple de l’intelligence cristallisée, c’est-à-dire de la facette de l’intelligence déterminée par la scolarité et l’éducation dans laquelle dominent le langage et les connaissances acquises, notamment par l’environnement.

– Raisonnement perceptif (Cubes, Identification de concepts, Matrices). Cet indice est une mesure du raisonnement perceptif et fluide (manipulations des abstractions, règles, généralisations et relations logiques), du traitement spatial et de l’intégration visuo-motrice.

– Mémoire de travail (Mémoire des chiffres, Séquence lettres-chiffres) qui mesure la capacité de mémoire de travail de l’enfant : attention, concentration, contrôle mental et raisonnement.

– Vitesse de traitement (Codes et symboles) aptitude à explorer rapidement et correctement des informations visuelles simples, à les traiter de manière séquentielle et à les discriminer. Mémoire visuelle à court terme, attention et coordination visuo-motrice sont également mesurés.

Sur la base de ces quatre indices sera calculé un QIT, un quotient intellectuel total, lorsque les résultats seront considérés homogènes. Une enfant sera dénommé à haut potentiel à partir de l’obtention d’un QIT de 130, voire de 125. Ce qui implique que le QIT soit calculable.

Lorsqu’il y a plus de 12 à 15 points d’écart entre deux indices, le QI est considéré comme hétérogène, le score le plus faible minorant tellement la totalité des résultats qu’un QIT n’est pas calculable.

Un psychologue correctement formé cherchera alors le pourquoi de tels écarts. Soit un trouble d’ordre psycho moteur, soit un trouble « dys »[3].

 

 

 Valérie Lafont

 

 

 

 

 

 

 

[1] http://psychologie-m-fouchey.psyblogs.net/?post/362-La-WAIS

[2] http://wiscv.com/

[3] Ecouter ici notre interview de J-C Terrassier  et ses explications sur la fenêtre attentionnelle :http://www.planete-douance.com/specialistes/06/2014/jean-charles-terrassier-enfants-haut-potentiel-histoire-dun-combat/

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