Marlusse

Ambiance décontractée, consos pas très chères, dans une petite rue parisienne plutôt calme dans le quartier de Pigalle. A l’entrée je demande où sont les zèbres, le patron me répond qu’ils se réunissent au fond du bar où deux grandes tables leurs sont réservées pour toute la nuit. J’entre dans cet établissement qui est en fait un long couloir meublé de chaises et de tables en bois. Pour ma première dans ce lieu, je suis arrivé un peu en avance, je suis le premier. Je commande et j’attends patiemment les premiers arrivants, je regarde les yeux de ceux qui se risquent au fond de l’établissement pour tenter de repérer le regard typique de ces personnes, surdoués testés pour certains, zèbres et atypiques pour une grande majorité. Enfin je vois un couple arriver, leurs yeux ne mentent pas. Je risque un « vous faites partie du RDV zèbre ? » La réponse est bien évidemment oui, je me présente, je suis journaliste, et je suis venu pour interviewer ceux qui voudront bien l’être ce soir.

La conversation s’engage, présentations, qui je suis, qui ils sont, je réponds que oui, je suis « testé » à la question que j’attendais et qui me semblait presque naturelle, j’ai été testé à l’âge de 11 ans. D’autres personnes arrivent, pour une large majorité toujours avec ce regard lumineux, mais aussi très intense. Certaines très timides, osant à peine un bonsoir discret, d’autres un peu plus extravertis, quelques rares avec une élocution puissante. Alors commence pour le petit groupe de huit personnes qui s’est formé à la première table une série de dialogues, présentations, quelques questions, rapidement une ou deux thématiques de conversation, certains écoutent simplement, d’autres s’épanchent bons enfants, sur un des sujets qui semble naturellement s’être imposé.

Une demi-heure plus tard, les choses se corsent, une quinzaine de personnes ont rejoint les deux tables du fond, l’endroit commence à devenir exigu. J’ai du mal à me concentrer à cause de mon ouïe hypersensible, le bruit ambiant et la musique masquent à mon grand regret les conversations qui ne sont pas celles de mon entourage immédiat. Je décide qu’il est temps de commencer mon travail de journaliste, et suggère à mon entourage de participer à des interviews. La chose se révèle difficile, beaucoup d’émotions, beaucoup d’appréhension des premiers à qui je le propose, mais enfin, l’improbable se produit. La personne qui me dit oui est celle dont j’aurais pensé qu’elle serait la dernière à me répondre favorablement… Comme quoi je n’ai pas encore vidé tout le bol de mes certitudes, et que la vie a encore vocation à me surprendre… Par la suite pas mal de monde se déclare partant, j’enchaîne alors dans la rue devant le bar une série d’interviews des plus motivés par cet exercice.

Voici donc ces interviews dans le désordre, qui ont été réalisées sous pseudonyme et qui ne contiennent de fait aucun élément susceptible de porter préjudice aux interviewés.

Merci à toi Marie !

Merci à toi Fils de Saladin !

Merci à toi Maxime !

Merci à toi Marcel !

Merci à toi Alice !  Et désolé pour la fin de ton interview, je suis tombé en panne de batterie sans m’en rendre compte.

Je vous remercie tous pour l’accueil chaleureux qui a été celui de la majorité d’entre vous, et vous souhaite de passer encore longtemps de sympathiques soirées dans ce lieu atypique rempli de bruits et d’une ambiance qui sent bon la savane !

DP

 

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